Dans ce deuxième tome, on retrouve les deux protagonistes de L’amie prodigieuse, Lila et Lenù. Et comme l’action se passe surtout dans le même quartier de Naples, on retrouve également les personnages qui ont marqué leur enfance. Les deux amies ont irrémédiablement pris des chemins divergents à la fin du premier tome, mais aucune n’a vraiment changé. Lila est toujours aussi acharnée et imprévisible, Lenù demeure complexée et inquiète. Un épisode au début de cette période sera déterminant dans leurs évolutions respectives : des vacances de quelques semaines à Ischia. Cet intermède au départ anodin connaîtra un dénouement imprévisible qui marquera une cassure dans leur amitié et de profonds bouleversements dans la vie de chacune d’elles. L’histoire s’étend sur une dizaine d’années et correspond à cette période de la vie, la jeunesse, où les événements s’enchaînent et permettent aux êtres de se définir en faisant des choix. Les réflexions de la narratrice, lucide et minutieuse dans son analyse tant des événements que des sentiments, donnent une dimension universelle au récit en sous-tendant certaines questions existentielles. Est-on maître de son destin ? En d’autres termes, le libre arbitre est-il à l’origine des décisions que l’on prend ? Les sentiments, comme l’amitié ou l’amour, sont-ils les seuls piliers de notre existence ? Une histoire à suivre… Le troisième tome, Celle qui fuit et celle qui reste, vient de paraître aux Éditions Gallimard. Aurai-je le courage d’attendre l’édition en livre de poche ?