Dans cet espace indéfini qu’est l’aube, deux personnages, à chaque fois différents, se rencontrent à trois reprises. Trois hommes et trois femmes qui n’ont pas d’identité bien définie. Leur passé reste flou et leur avenir inconnu. Quel lieu davantage idéal qu’un hôtel pour mettre en scène des étrangers de passage qui n’ont rien en commun et que rien sauf le hasard ne pouvait réunir. Complices fortuits d’heures brèves, ils partagent des moments uniques de leur vie, qui ne sont que des instantanés énigmatiques, parfois empreints de mélancolie, mais toujours de vérité et d’humanité. Là résident l’intérêt et le charme de ces trois tableaux. L’écriture, dont la narration et les dialogues s’entremêlent sans repères précis, donne une vivacité et une amplitude au récit. Le lecteur assiste tel un voyeur aux confidences, à l’intimité de deux êtres qui ne se connaissent pas… et ne se reverront plus jamais. Unique en son genre. Un petit bijou !